RIYAD, Arabie Saoudite, 17 décembre 2024 -- La réserve royale du prince Mohammed ben Salmane a identifié cinq espèces nouvelles pour la science mondiale : un gecko (Hemidactylus sp.) présentant des rayures brunes et des nodules blancs, la couleuvre à collier noir du Hedjaz (Rhynchocalamus hejazicus), ainsi que trois plantes - un chardon boule, une mignonnette et une jusquiame. En outre, la réserve a enregistré trois espèces nouvelles pour l'Arabie saoudite et a étendu l'aire de répartition mondiale connue de 34 autres. Ces résultats, qui sont le fruit de quatre années de travail sur le terrain par des experts saoudiens et internationaux, portent à 791 le nombre total d'espèces terrestres recensées dans la réserve. Bien que la réserve ne couvre que 1 % de la superficie terrestre du Royaume, elle abrite plus de la moitié des espèces terrestres d'Arabie saoudite, ce qui confirme son rôle de refuge vital pour la biodiversité dans le contexte du changement climatique.
Andrew Zaloumis, directeur général de la réserve, a souligné l'importance mondiale de ces découvertes : « À l'heure où l'UICN a alerté que 28 % des espèces dans le monde sont aujourd'hui menacées d'extinction, ces découvertes sont importantes. Elles réaffirment l'importance de la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane en tant que refuge bioclimatique, en particulier alors que le changement climatique a une incidence croissante sur les habitats habituels d'un grand nombre de ces espèces. En témoigne l'emblématique Wadi Al-Disah de la réserve, avec ses plus de 200 espèces, un site clé sur la liste indicative des refuges bioclimatiques d'Arabie occidentale, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Rien de tout cela n'aurait été possible sans l'étroite collaboration des scientifiques du Royaume et de 14 autres pays avec la réserve ces quatre dernières années pour mener des études de terrain sur plusieurs saisons. »
Parmi les cinq espèces nouvelles pour la science, on trouve deux reptiles et trois plantes, chacune ayant une importance écologique et culturelle unique. Le gecko (Hemidactylus sp.), qui fait actuellement l'objet d'une analyse ADN, présente de remarquables rayures horizontales brunes du cou à la queue et des nodules blancs sur le dos. Ce gecko se nourrit de petits invertébrés comme les moustiques, jouant ainsi un rôle essentiel dans la lutte contre les nuisibles dans les écosystèmes désertiques. La couleuvre à collier noir du Hedjaz (Rhynchocalamus hejazicus) est une espèce de petite taille non venimeuse de couleur rouge vif avec un collier noir distinctif.
Les trois plantes nouvelles pour la science sont tout d'abord le chardon boule (Echinops sp. aff. glaberrimus) de la famille des Astéracées. Il produit des fleurs éclatantes qui attirent les pollinisateurs et favorisent la santé de l'écosystème. Historiquement, il a été utilisé médicalement pour traiter les infections et les inflammations. D'autre part, la mignonnette (Reseda sp. aff. muricata), connue pour ses propriétés médicinales, est souvent utilisée dans les tisanes et la parfumerie. Enfin, la jusquiame (Hyoscyamus sp.), de la famille des Solanacées, a une histoire plus complexe, puisqu'elle a été utilisée à la fois comme poison et dans les prémices de l'anesthésie et des soins palliatifs.
Depuis 2021, la réserve s'est associée à des organisations telles que KAUST pour mener des études écologiques saisonnières qui recensent la diversité des espèces et mettent en évidence les variations saisonnières entre les groupes taxonomiques. À ce jour, les études ont permis d'identifier 791 espèces terrestres, dont 461 espèces végétales, parmi lesquelles trois sont nouvelles pour la science, une est nouvelle pour l'Arabie saoudite et 11 représentent des extensions de l'aire de répartition mondiale. Les études ont également permis de recenser 240 espèces d'oiseaux, dont sept ont étendu leur aire de répartition mondiale, 18 espèces de chauves-souris, 31 espèces de rongeurs et de grands mammifères, un amphibien, un poisson d'eau douce et 39 espèces de reptiles.
Le conseiller principal de la réserve, Josh Smithson, écologiste de la faune et de la flore, a indiqué : « L'étendue de la réserve et sa diversité écologique ont représenté un défi pour l'établissement d'une base de référence. Pour y remédier, nous avons adopté une approche progressive, en commençant par les zones écologiques de plus grande valeur et en élargissant progressivement les sites d'étude. Les programmes d'écosurveillance viennent désormais compléter ce travail de base, ce qui nous permet de mieux comprendre la fonctionnalité et la diversité écologiques tout en éclairant les plans de gestion de la réserve. »
À ce jour, la réserve royale du prince Mohammed ben Salmane a publié quatre articles universitaires évalués par des pairs sur sa biodiversité, et quatre autres sont en attente de publication. La réserve s'engage à partager ses résultats avec la communauté scientifique et de conservation locale et mondiale.
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